Traduction
Si vous êtes traductrice/traducteur, vous trouverez probablement ici des réponses à vos questions.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes une micro-maison d'édition associative à but non lucratif, et souhaitons le rester. Ça peut être important, à avoir en tête, pour comprendre nos choix ou notre manière de travailler.
Éditer des textes est pour nous un acte politique et de même que nous avons une façon particulière de travailler avec les autrices et auteurs, travailler à traduire des textes avec nous est un acte impliqué et impliquant.
Nous aimons et valorisons le bénévolat. Il est donc possible de travailler bénévolement avec nous, notamment pour de la traduction.
Mais nous tenons aussi à valoriser certains corps de métier, souvent invisibilisés, comme la traduction (poste souvent occupé par des femmes, comme la plupart des métiers dévalorisés ou invisibilisés). Nous voulons par conséquent rendre possible le fait de travailler avec nous, sans se faire exploiter, ni s'exploiter soi-même.
Contrats de traduction
Nos contrats seront inspirés du modèle proposé par l'ATLF (Association des traducteurs littéraires de France).
Nos pourcentages sont inspirés des enquêtes de l'ATLF. À la différence près que nous ne pouvons pour l'instant, verser d'à-valoir avant le lancement d'un crowdfunding pour le projet concerné.
Quelle rémunération ?
Ça dépend des projets. Pour certains projets nous privilégierons peut-être le bénévolat. Pour d'autres nous choisirons de payer des personnes pour la traduction. Dans tous les cas, tout le monde est logé à la même enseigne (pas de traductrices payées et d'autres bénévoles pour le même projet), et tout sera clair et énoncé avant de commencer.
Si la rémunération n'est pas ce qui prime pour vous, nous pouvons imaginer ensemble d'autres formes d'intéressements, comme par exemple recevoir des exemplaires gratuits du livre en quantité +importante, que les 3 prévus par le contrat de base. Vous pourriez ainsi recevoir de 10 à 50 livres environ pour votre usage personnel.
Quels pourcentages de rémunération ?
Notre politique de pourcentage est transparente et la dernière version d'un modèle de nos contrats est disponible sur demande.
À titre d'exemple, voici quelques pourcentages rémunérateurs que nous pratiquerons :
Livre de type essai, roman, poésie en prose la traductrice ou le traducteur touchera :
• 5% des ventes (et 10% pour la version numérique) 1
• un à-valoir correspondant à 20 euros la tranche informatique 2
Livre de type grande BD, la traductrice ou le traducteur touchera :
• 2% des ventes (et 5% pour la version numérique) 1
• un à-valoir correspondant à 20 euros la planche
Livre de type petite BD, la traductrice ou le traducteur touchera :
• 2% des ventes (et 5% pour la version numérique) 1
• un à-valoir correspondant à 5 euros la planche
S'il y a plusieurs traductrices ou traducteurs, le pourcentage est divisé par le nombre de personnes concernées.
Tout est affaire d'équilibre. Et nous souhaitons y travailler le plus justement possible.
Si un jour nous pouvons augmenter ces pourcentages, nous le ferons bien sûr également pour les contrats déjà passés.
Pourquoi 5% et pas 10%, comme ce que nous donnons aux autrices/auteurs ? Car d'une part nous estimons (à tord ou à raison !) qu'une traduction est un travail moins "difficile" qu'une écriture ab nihilo. D'autre part, car très pragmatiquement, nous devons déjà rémunérer l'autrice/auteur originel·le, et que l'on ne peut grimper trop haut en pourcentage sans nous exploiter nous-mêmes.
Pourquoi ne pas appliquer de taux progressifs ? Pour la même raison, de ne pas pas grimper trop haut en pourcentage. Seul·e·s nos autrices/auteurs publiées directement en français (c'est-à-dire sans être passé par une traduction) bénéficient des taux progressifs.
Pourquoi 2% pour la BD ou le livre jeunesse illustré ? Car dans un livre à images, le pourcentage est divisé entre autrice/auteur du texte et autrice/auteur de l'image. Le pourcentage lié à la traduction est donc référentiel au pourcentage lié au texte.
Nos pourcentages traduction correspondent pour l'instant à la moitié de ceux des autrices/auteurs publiant directement en langue française. En revanche nous essaierons autant que possible de verser un à-valoir aux traductrices/traducteurs, là où pour l'instant nous ne pouvons le faire avec les autrices/auteurs publiant directement en langue française.
Quel tirage ?
La question du tirage est selon nous une fausse bonne question. Nos premiers tirages sont toujours petits (généralement entre 100 et 500 exemplaires) car…
• nous ne pouvons nous permettre d'engager des sommes d'argent que nous n'avons pas
• nous ne voulons pas sur-fabriquer… et jeter ensuite au pilon des centaines ou milliers d'exemplaires
Pour pouvoir publier nos livres, nous pratiquons presque toujours la pré-vente via crowdfunding et publions au prorata de ce que l’argent récolté par cette prévente permet (ce qui donne un tirage correspondant à environ 2 à 5 fois 3 le nombre de livres pré-achetés). La participation des autrices/auteurs à rendre ce crowdfunding efficace est donc tout à la fois primordiale et garantit la réussite de la diffusion. Chaque nouvelle sortie est une fête dont chaque autrice/auteur devient aussi actrice/acteur.
Si ce premier tirage est rapidement épuisé, nous n'hésiterons pas à refaire d'autres tirages.
Combien d'exemplaires pourrez-vous recevoir ?
Nos contrats stipulent généralement que vous recevrez trois exemplaires gratuits (un seul par personne, si vous êtres plusieurs à traduire). Si vous souhaitez recevoir +d'exemplaires "gratuits", et ce dès la sortie du livre, voir ci-dessus le paragraphe rémunération.
Ensuite, en tant qu'autrice/auteur du texte traduit (puisqu'en tant que traductrice/traducteur vous obtenez le statut d'autrice/auteur), vous pouvez nous racheter des exemplaires à 60% du prix public de vente (avec 40% de remise donc). Si ces exemplaires doivent être envoyés, nous prendrons les frais d'envoi à notre charge.
Et ça se passe comment concrètement ?
• Vous nous proposez un livre à traduire, ou bien nous vous en proposons un ;
• On discute ensemble des modalités ;
• Si ce n'est déjà fait, on négocie l'achat des droits du texte (votre aide est bienvenue dans cette démarche, puisque vous parlez la langue utile aux négociations, ce qui n'est pas forcément notre cas !) ;
• On effectue éventuellement un test sur une partie courte du futur texte à traduire ;
• On vous fait signer un contrat (ça peut être +tôt dans le processus, mais pas +tard) ;
• On vous donne les textes à traduire et vous nous retournez vos traductions chapitre par chapitre ;
• On vous demande des modifications ou ajustements (que vous êtes libre d'accepter ou refuser de faire vous-même 4) ;
• Une fois que votre texte est définitif, il sera relu pour en corriger les fautes ;
• On met en place un crowdfunding ;
• On détermine le nombre d'exemplaires qui seront tirés en fonction des résultats du crowdfunding ;
• On vous verse votre à-valoir (ou le solde de votre à-valoir) en fonction de ce qui a été décidé dans le contrat.
1. en pourcentage du prix de vente public hors taxes (PPHT)
2. 1500 signes espaces comprises pour un "feuillet", approximativement évalué à 1250 signes par calcul logiciel (qui ne compte pas les espaces)
3. ce multiplicateur est très variable, selon le type de livre et selon le résultat du crowdfunding (donc du tirage effectif)
4. si vous refusez, les droits versés à la personne qui s'en chargera seront toutefois déduits de l’à-valoir vous restant dû